Jakarta | La Batavia

Dans ma découverte de Jakarta, je me rends au Vieux Port. S'il pourrait paraître banal, il relate également l'Histoire du développement de la vieille ville. Aujourd'hui, il n'est utilisé plus que pour les transits domestiques, mais il a été un point de départ de la colonnisation hollandaise. Lorsque ceux-ci sont arrivés, l'anecdote dit qu'ils ont commencé à construire des murs sur cet espace, expliquant aux Indonésiens qu'ils étaient destinés à empêcher les animaux sauvages d'entrer. Mais peu à peu, les hollandais ont fini par y placer des canons et assiéger la ville, qui devint alors Batavia.

 

Jakarta | La nouvelle

A l'instar de l'Indonésie indépendante, Jakarta est devenue cette ville puissante en seulement quelques années. En rejetant tout héritage hollandais, elle a pris une voie plutôt singulière et tient à s'affirmer avec sa propre identité. Son symbole en est pour moi le reflet même. Cette haute tour qui surplombe la ville - comme le ferai un mirador - siège au milieu d'une aire publique où tout a été repensé. Sans histoire propre, mais pas sans signification, cette tour s'affirme comme un symbole de force et de solidité dans le temps. Mais Jakarta aurait elle terminé sa crise d'adolescence ? Pas sûr si l'on en croit son développement actuel.


Jakarta | Musée national

Si le premier essai ressemblait plutôt à un tour de chauffe, aujourd'hui je m'en vais avec une idée bien précise en tête : Faire un tour de ville à l'aide du Double Deck Bus City Tour mis en place gratuitement par la ville, poursuivre avec les musée et monument nationaux, pour enfin terminer par le quartier des affaires, d'où je reserverais mon chauffeur pour rentrer. Cette fois, Jakarta ne m'aura pas ! ^^


Jakarta | La Dominante !

Voilà ma dernière étape de ce voyage en Indonésie. Bientôt un mois que je visite ce pays en me demandant à quoi pourrait bien ressembler cette ville capitale. J'ai la chance d'arriver dans la ville un dimanche matin, alors que la plupart des Jakartais est encore à Bandung pour profiter du week-end. J'expérimenterai le dense traffic un peu plus tard, pour l'heure direction un café/restaurant du quartier des affaires, où nous rejoignons une petite communauté de voyageurs-bloggers. Une réelle opportunité de pouvoir échanger nos différentes expériences et d'enrichir la mienne de toutes leurs connaissances en matière de voyage. J'apprends d'ailleurs, lors de cette rencontre, le fait assez surprenant que mon livre préféré - Le Petit Prince - bien que français, fait l'objet d'une exposition permanente en Corée du Sud, au Japon et à Marrakech. Les petites anecdotes et les bons conseils se multiplient, je crois que l'adage qui dit qu'il est difficile de s'arrêter lorsqu'on commence à voyager prend désormais tout son sens.


Mais le temps (comme toujours) passe bien trop vite et il est l'heure de se rendre au dernier étage de Pramuka City, où je séjourne. Une fois les sacs déposés, je file sous la douche (en accord avec ma nouvelle routine d'une douche par demie-journée) et tourne les yeux en direction de la ville, où le spectacle urbain peaufine cette belle journée.



Bandung | Little P[AA]ris ?

Je dois l'avouer, je t'avais peut être un peu jugé hâtivement. Je pensais de toi que tu ne satisfaisais pas ta réputation de ville historique et que tu t'étais vouée à rayonner dans le seul monde des affaires. Mais la seule visite de ta rue AA (comprendre Asia-Afrika) a su me faire changer d'avis. Si j'ai râté la conférence qui a eu lieu cette année sur le thème, je vais profiter de mon passage dans le coin pour faire un petit tour par le musée que tu dédis à cette relation qui a changé les rapports de forces du monde économique.

" Let a new Asia and new Africa be born. " 

Purwokerto | Waterfall in love

Coucou petit imprévu ! Car oui, il faut bien avouer que c'est le nom qui te scie le mieux. Semarang était ma favorite, mais c'est toi que j'ai choisi avant de me rendre à Bandung. Mais je dois dire que je ne regrette pas du tout ce choix et que j'ai découvert une ville qui me confine dans l'idée que la partie Ouest de Java est sans doute celle qui m'attire le plus.


Hier encore je ne savais pas que je viendrai, mais Ramset (de son petit surnom) a été celui qui a tiré mes cartes. Il est encore 17h que je n'ai pas quitté Puworejo, mais Weni me dit que le bus ne mettra pas plus de 2h à rejoindre Purwokerto... 4h plus tard, j'arrive enfin. Heureusement, lorsqu'on est un bullet (comprendre, un touriste occidental), il est difficile de trouver le temps à l'ennui. Un premier indonésien s'est assis proche de moi pour une partie du voyage, en tentant d'avoir un semblant de discussion ponctuée par des "no way englis me" avec une cigarette à base de papier à écrire. Le deuxième était plus furtif et ce qui l'intéressait était de savoir d'où je venais, où j'allais et si j'étais encore mineur. Enfin, la troisième avait plus le profil d'une maman. Dans un anglais toujours aussi approximatif, elle tente de faire connaissance entre deux nuages de fumée. Je lui explique mon périple, qui je suis et le fait que je ne parle ni javanais ni bahasa. C'est là que le cours commence, comme pour l'assurer que je trouve comment communiquer si jamais je me perds. Sans savoir ce que celà signifie, je commence alors à apprendre des phrases en bahasa à la pelle...

Jogja | Candi Borobudur

Aujourd'hui je te visite enfin, toi le grand temple du Kedu, jardin de Java ! Tu faisais partie des sites incontournables que je voulais voir avant de quitter l'Indonésie, et voilà que j'y suis. Après une petite pause dans les hauteurs de Kalibiru, je me dépêche pour venir contempler ta beauté. Mais ta beauté a un prix : 240'000 roupies. Qu'importe, billet en main je poursuis mon chemin. D'ailleurs, ce chemin bordé de parcs modernes est un vrai contraste avec l'authenticité que je te prête. Peut être est-ce le tourisme de masse qui a cherché à polir tes bords. M'y voilà ! Clic ! Clac ! C'est partie pour une nouvelle séance photos.


Jogja | 1,2,3, Police !

Vous voulez savoir comment je me suis perdu dans la banlieue de Yogyakarta, pour atterrir sur le mausolée des rois Mataram, avant de rejoindre Malioboro Street dans l'espoir de voir le palace du Sultan, mais que j'ai fini au poste de police ?


Jogja | Candi Sewu

En venant visiter les temples de Prambanan, je ne pensais pas qu'un temple pouvait en cacher un autre. Mais lorsque je quitte le site de Prambanan pour rejoindre la sortie, à peine après avoir rendu mon sarong que j'aperçois des panneaux indiquant la présence d'autres temples (mais Boudhistes et non plus Hindu). Le premier est celui de Lumbung, encore en pleine restauration. Le second (et le plus petit) est celui de Bubrah, mais sa restauration est trop importante pour admirer cet ensemble. Enfin, le troisème est celui de Sewu, un temple Boudhiste qui me laisse alors sans voix, d'autant plus que je suis seul sur les lieux.

Temple de Lumbung

Temple de Sewu

Jogja | Candi Prambanan

Si Jogjakarta (ou Jogja) était une ville plus proche du site, j'ai choisi de séjourner à Surkarta (ou Solo), moins fréquentée des touristes. Il me faut donc environ 1h30 pour rejoindre le site en bus. Autant dire que c'est la première fois que je prends le bus en Indonésie, et quelle expérience ! Ici, il n'y a pas vraiment d'horaires et les arrêts de bus sont parfois inexistants. A vous de les trouver ! Et si vous croyez que trouver l'arrêt de bus est le plus difficile, essayez de monter dedans lorsqu'il vous prend en marche, sur le bord d'une nationale... L'ambiance de l'avant voyage se veut d'elle même avec les coups de klaxons à répétition. Si la propreté n'est pas à l'ordre du jour et que le tout-fils-apparents est complémentaire aux pièces manquantes du tableau de bord, la seule chose vraiment préoccupante est de savoir si vous arriverez à bon port sans rouler sur un scooter. L'ambiance du voyage est - quant à elle - assurée par les vendeurs de nourritures et les troupes de musiciens successives qui usent de leur plus beaux yukulélés, maracas et autres instruments folkloriques. Bref, après cet épique voyage, j'arrive sur une nouvelle nationale, celle qui borde le temple. Il faut marcher une centaine de mètres avant de trouver l'entrée des locaux et "l'entrée internationale" (à savoir, celle où l'on paye 250k au lieu de 50k parce qu'on est "international" ...). Et m'y voilà....


Solo | Wayang Orang

Avez-vous déjà vu...un spectacle de marionnettes, sans marionnettes ? Le Wayang est une tradition populaire que l'on trouve sur les îles de Bali et de Java. Ce dernier consiste originellement en un spectacle de marionnettes, souvent fabriquées à base de cuir d'animaux (Est de Java) ou de bois (Ouest de Java) pour raconter les histoires de l'Indonésie (et notamment ce qui touche à l'Hindouisme et au Bouddhisme). Mais ce soir, ce ne sont pas des marionnettes que je vais voir jouer, mais des artistes d'Etat - en représentation hebdomadaire, au théâtre de Solo. On appelle ça, le Wayang Orang. Avant que le spectacle ne commence, il m'est raconté que la violence y a souvent une place centrale, mais que son expression est artistique. Aussi, sans savoir si c'est le cas ici, la tradition veut que chacun sache interpréter tous les rôles, ceux-ci n'étant attribués que quelques heures avant leur passage sur scène.


Solo | Train Train

Si en France je mets 2h pour rejoindre Paris, j'ai mis environ 7 heures pour parcourir les quelques 270 kilomètres qui me séparaient de Surakarta (ou Solo, pour les intimes). Et en Indonésie, pas de ménagement pour la classe éco. Les passagers arrivent 1h avant le train, passent deux check points et les places sont rigoureusement attribuées. C'est ainsi que je me suis retrouvé à la place 4B, du wagon N°1 ... enfin jusqu'à ce qu'une femme ait aussi la même place que moi ...

Gare de Surakarta

Batu | La petite pomme

Dans ces folles aventures, rien ne vaut un petit moment de détente. Alors après cette petite excursion au Mont Bromo, Laura, son hôte Amalia, Eko et moi nous rendons dans la (petite) ville de la Pomme ! Et non, il ne s'agit pas de New-York mais bien de Batu, là où l'on cultive de la pomme en veux-tu en voilà...


Malang | Mount Bromo

Il est à peine minuit lorsque nous quittons Malang pour rejoindre les hauteurs de Mont Bromo à l'aide de notre Jeep. Les Indonésiens s'accordent à dire que le levé du soleil y est le plus spectaculaire de tout Java Est. Ni une, ni deux, Laura et moi nous sommes rendus sur place pour vérifier par nous mêmes...


Bien qu'il ne soit qu'à une 50aine de kilomètres, il faut compter environ 3 heures pour rejoindre le site. Très vite, nous comprenons l'intérêt d'y aller en Jeep lorsque nous arrivons dans les chemins sinueux de montagne, qui par la même occasion redonnent un air d'aventure à notre virée.

Malang | Rainbow Waterfall

A peine après avoir terminé mon Cap Cay, je prends la route pour Malang en compagnie de Laura, que je viens de rencontrer. Malang est la ville où les habitants de Surabaya aiment se relaxer le temps d'un week-end. Au delà de sa (relative) proximité avec le Mont Bromo, il faut avouer qu'en parcourant la ville, tout paraît un peu plus moderne, plus propre (et moins peuplé) que ce que j'ai connu jusqu'à présent. Le trajet m'aura permis de mieux découvrir Laura, avec qui le rendez-vous pour partir à la découverte du Mont Bromo est déjà fixé !

Il est environ minuit lorsque nous arrivons à Malang. Je me rends donc rapidement dans la colocation de garçons chez qui je reste quelques nuits. Majoritairement de Sumatra, ils sont venus dans cette ville pour étudier à l'université Islamique, dans des champs différents (éducation, littérature, commerce). Mais pas le temps au repos, dès la première heure Arian et moi nous rendons au pieds de la cascade de la veuve.

Entrée du site de Coban Rondo 

Surabaya | French Touch !

En cherchant quelques centres d'intérêts à Surabaya, j'ai fait la connaissance de Lita qui m'avait rapidement parlé des cours d'anglais qu'elle donne à des élèves de collège et de lycée. Intrigué par son activité, nous abordons rapidement l'idée de parler de la France à ses élèves. Mieux, l'idée que je vienne à leur rencontre pour échanger avec eux. Séduit par cette idée, je me propose donc de les rencontrer ce dimanche pour que nous puissions discuter de ce pays que j'aime.


Au delà de l'anecdote plutôt hasardeuse que je raconte à la fin de cette article, ce temps d'échange avec les élèves indonésiens m'a vraiment permis de ressentir la méconnaissance des réalités occidentales, malgré la curiosité que ces jeunes ont pour le monde.

Surabaya | Grande Mosquée

En venant en Indonésie, je savais qu'à l'exception de Bali, j'entrerais en terre musulmane. J'ai donc profité de mon passage à Surabaya pour me rendre à la Grande Mosquée Nationale de la ville. Autant avouer que c'était la première mosquée que je visitais un lieu sacré de l'Islam, parmi les plus grandes de Java Est.

Grande Mosquée Nationale de Surabaya

Surabaya | Les héros !

De passage à Surabaya, je ne pouvais pas passer à côté du monument des héros qui rappelle le conflit meurtrier de Novembre 1945, durant la bataille de Surabaya. S'il est fermé lors de ma venue, il m'est expliqué l'histoire de l'indépendance de l'Indonésie.

Soekarno (1er Président d'Indonésie)
et Hatta (Vice-Président d'Indonésie)

Surabaya | Pause cigarette

Alors qu'une partie grandissante des politiques occidentales luttent contre les méfaits du tabac, ici un paquet de cigarettes ne coûte pas plus de 1€. Malgré la présence d'images censées dissuader les fumeurs, l'important branding fait de la part des cigarettiers refait vivre l'image du fumeur, telle qu'elle était à ses débuts. C'est à dire, celle d'une personne forte, populaire et singulière. 


Surabaya | La méconnue

Après avoir profité longuement des richesses de Bali, me voilà parti pour l'île de Java. A la surprise de beaucoup d'indonésiens, je commence ce nouveau périple par un stop dans la ville de Surabaya. Beaucoup m'avaient dit que je ne trouverais pas grand chose dans cette ville, mais j'ai tenu à m'en faire ma propre opinion. Et les premiers pas sont concluants !


Bali | Pura Ulun Danu

Autre temple, autre découverte. Le temple d'Ulun Danu est situé au bord du lac Beratan, dans le nord de Bali. C'est d'ailleurs ce qui lui offre ce caractère assez unique. Cela me pose la question du caractère central et sacré de l'eau pour les temples que j'ai visité jusqu'à présent...

Ce jour là, je dois faire face à quelques problèmes bancaires, car les liaisons internationales sont interrompues. Il me reste moins de 100'000 roupies et ma journée vient à peine de commencer. Mais je prends mes tickets et décide de profiter de ce temps qu'il m'est donné à Ulun Danu.