Bangkok | Toute 1ère fois

Lorsque j'ai quitté la Malaisie pour la Thaïlande, je ne pensais pas vraiment à la transition à laquelle je devais me préparer entre la sereinité de Penang et l'agitation de Bangkok. Et à peine après avoir eu le temps de réaliser, que j'étais déjà immérgé dans les spécificités locales.

Puisque le vol pour Bangkok était moins cher depuis Kuala Lumpur ou Hat Yai que depuis Penang, je me suis dit qu'il me fallait avancer en direction de Bangkok et choisir la seconde. Au petit matin, j'ai donc pris un minivan au départ de Komtar pour la ville la plus au sud de la Thaïlande, Hat Yai. Après quelques heures, avec quelques autres touristes, je parviens donc à la frontière entre les deux pays. Si le contrôle est sommaire, l'immersion se fait instantannément. Les lettres sont troquées contre des caractères Thaï et j'aperçois déjà quelques moines au châle orange entreprendre leur petite marche.

Un peu plus d'une heure après la frontière, me voilà désormais à Hat Yai. Mon objectif est de rejoindre l'aéroport, mais les indications ne me seront d'aucune aide. Naïvement, je demande s'il existe des bus ou des shuttles pour rejoindre l'aéroport, mais ici point de transport en commun sinon quelques taxis et tuk-tuks en mal de touristes...

Autre périple, celui qu'il m'aura fallu traverser pour changer les quelques roupies indonésiennes restantes de mon week-end à Bali. Seulement ici, les roupies ne font pas l'unanimité. Si l'on me refuse catégoriquement de changer mes roupies à certains comptoirs, d'autres tentent de me les changer pour une valeur deux fois inférieure à leur cours. Mais c'était sans compter sur la bienveillance de banquiers thaïlandais qui m'ont dirigé discrètement vers un petit hôtel aux vitres teintées, où se pratique les meilleurs taux de change. Mais J'AI LU toutes les mises en garde sur ces arnaques ! Je connais le coup du comptage de billets et des billets qui s'envolent, je ne suis pas dupe !..

Beaucoup trop méfiant, en fait ce conseil n'avait rien d'une arnaque et je suis donc reparti avec mes premiers baths que j'ai pu changer au taux du marché. En faisant le tour des moyens de transport, je me suis aperçu que le moins cher restait de prendre le taxi. J'avais peut être été trop méfiant dès le départ avec toutes ces indications que je ne comprends pas. Direction, l'aéroport, puis embarquement immédiat pour Bangkok (à 1 heure près, grâce à Thai Air).



Comme tout touriste volant pour la première fois (de nuit ou de jour) au dessus de Bangkok, j'ai été impressionné par la taille de cette ville qui ne semble jamais s'arrêter. J'avais noté sur mon petit calepin comment me rendre à Sukhumvit en transport en commun en utilisant 2 bus, mais une fois encore ma pratique du terrain était bien trop sommaire. A l'arrivée à l'aéroport, je demande donc où se trouve mon fameux bus, mais après avoir pris le temps de quelques recherches sur internet, les jeunes à qui j'ai demandé mon chemin ont bien simplifié mon trajet ; Bus A1 jusqu'à la station, et le reste en BTS !


Avant tout premier constat hâtif, je me devais d'expérimenter une première nuit à la sauce de Bangkok. Pas de repos pour les guerriers, la première nuit se passera donc - comme beaucoup d'autres - avec un verre à la main ! Direction le bar d'expats le plus proche, avec quelques sollicitations de jeunes Thaï - hommes, femmes et ladyboys - en passant par la fameuse Soi Cowboy. Puis le Route 66 club où l'immersion se fait sans attendre. Musique à plein volume, alcool au sol comme sur les tables, et foule en quête de sensations nocturnes. M'y voici, voilà Bangkok. Et nous ne sommes que Lundi...


C'est vraiment le lendemain que j'ai pu commencer à m'initier à Bangkok. Mais déjà, j'avais quelques 1ères impressions. Ce 1er sentiment que le thaï est une langue incompréhensible. Cette 1ère remarque que le roi est partout, sur les trottoirs, dans les temples, sur les murs ou dans les commerces. Et ce 1er conseil de ne jamais en dire du mal, ni même de l'entourage de sa royauté.


Aussi, la sécurité semble être une priorité depuis le coup d'état qui a eu lieu ces dernières années. A chaque entrée de magasin, chaque entrée de transport public, chaque entrée de rue un peu fréquentée (i.e. : Soy Cowboy) des vigiles sont postés pour fouiller votre sac (enfin, officiellement). S'ils ne le font pas systématiquement, c'est un marqueur fort que la monarchie veut donner à ses citoyens et touristes. Et des touristes, il y en a par centaines. Il est d'ailleurs assez difficile de trouver des locaux (hors ceux qui veulent vous vendre quelque chose) dans les rues de Sukhumvit. D'ailleurs, j'y ai principalement trouver des européens, dont principalement des français ! Autant dire que le côté adventuresque de mon voyage a pris un nouveau tournant. Car oui, les français en Thaïlande, c'est un peu comme la vodka en Europe de l'Est, il y en a partout, c'est sympa deux ou trois fois, mais ça devient vite source de tensions. Et ne comptez pas sur les crèmes L'Oréal pour vous détendre à bas prix, parce qu'ici tout ce qui est importé est sensiblement au même prix que dans leurs pays de provenance. Bref, je crois que ce premier constat est celui d'un touriste français moyen, qui s'aventure à Bangkok pour la première fois.

#Geoffrey

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